Option Projet SMARTLOC
- Pouvez-vous vous présenter ?
M – Je suis Myriam Servieres, maître de conférences en informatique à l’école depuis un certain temps déjà. J’interviens dans plusieurs options de l’écoles, notamment en informatique.
V – Je suis Valérie Ranodin, directrice d’un laboratoire de recherche à Nantes à l’université Gustave Eiffel et directrice du département AME qui regroupe 7 laboratoires sur toute la France.
C – Je suis Céline, chef de projet du développement de l’application Geoloc PVT.
- Pouvez-vous présenter l’option SMARTLOC ?
M – Tout d’abord, on va avoir un objectif de compréhension de la géolocalisation sur smartphone. Pour cela, on utilisera l’application Geoloc PVT qui va sortir en open source cet été. Les étudiants seront amenés à travailler sur les couches métier et pédagogique de cette application.
V – Et en plus, on a des contraintes spécifiques au smartphone : perte de données, d’OS embarqué, de gestion de batterie etc… On fera de la couche basse, qui est ce sur quoi on travaille en programmation sur téléphone, jusqu’aux couches hautes étant donné que l’on utilisera toute l’application comme support d’apprentissage.
C – Et les résultats de l’application Geoloc PVT seront présentés à la commission européenne.
- Comment seront découpé les cours ? Leurs contenus ?
M – Pour les cours, c’est une option projet donc nous aurons forcément des cours sur le management et la gestion de projet. On aura aussi des cours sur toute la partie technique que ce soit en traitement du signal, en programmation (forcément) qui seras orientée objet et réalisée en Java. De plus il y aura une partie du cours appelée QCM de la future option info IA dont je suis aussi responsable. Et en plus, toute une partie un peu plus mathématique et physique sur la géolocalisation.
- Pouvez-vous nous parler un peu plus de Galileo ?
V – C’est le système de géolocalisation de l’Europe, comme les américains avec leur système GPS ou les systèmes russe GLONAS. Grace aux lois que fait passer l’Union Européenne, de plus en plus de systèmes embarqués sont connectés à Galileo, notamment les téléphones portables qui sont maintenant en grande majorité Galiléo-compatibles. Bien que centrés sur Galileo, les concepts et compétences apprises sont transposables sur les autres systèmes de géolocalisation.
- Comment sera utilisée l’application pour avoir une mobilité durable ?
V – L’université Gustave Eiffel est la plus importante université dans le domaine de la ville et l’urbanisme. Et avant on était sur le transport. Nous avons donc une bonne expérience sur la mobilité durable et allons pouvoir guider les étudiants là-dessus efficacement. Les changements d’utilisation des transports se font soit par un changement de mentalité, soit par un changement des outils à disposition. Donc un étudiant qui va développer cette application contribuera à faire changer le mode de déplacement de la population et donc aider à la transition écologique.
- Quel est le cœur, l’âme de l’option ?
V – Nous voulons que l’ingénieur puisse démocratiser l’utilisation de la géolocalisation. Que ce soit dans de nouvelles applications, comme une start-up que l’on a créée pour la géolocalisation du fantassin, ou dans la capacité qu’ont les non-experts à s’approprier les outils de géolocalisation. Et c’est ici que l’ingénieur est important car il sera à la frontière entre les experts et les non-experts.
- Vous avez des contacts avec des entreprises (ou espérez en créer) pour ce projet ?
M – Tout d’abord, pour le développement de projet nous allons faire intervenir un ancien de l’école qui a désormais sa propre entreprise de développement d’application mobile.
V – Dans le laboratoire, nous travaillons avec beaucoup d’entreprises, comme Thales par exemple. Mais nous avons aussi créé notre propre start-Up. De plus, nous allons présenter ce projet à la Commission Européenne. Nous aurons donc en permanence un lien avec les entreprises et le monde industriel.
- Comment voulez-vous que l’option évolue ? (autre système de géolocalisation, pour d’autres applications…)
V – Enormément d’applications considèrent que la géolocalisation est une donnée acquise. Ils la font ensuite évoluer. Par exemple si on prend une application de guidage des déficients visuels, on va les envoyer dans le mur.
M – Littéralement.
V – Ou un problème de projection sur de la réalité virtuelle, on ne va pas savoir si on a un problème sur l’affichage ou la localisation … etc. Donc c’est assez simple de le mener à une plus grande échelle. Le but est de créer une entrée disponible et fiable tout le temps que l’on pourra utiliser ensuite dans du covoiturage ou de la couverture des zones blanches.
M – On prévoit une évolution de l’option à moyenne échelle car l’institut Gustave Eiffel est un expert dans la recherche dans ce domaine.
- Si vous deviez résumer l’option en une phrase, quelle serait-elle ?
V et M et C – Houla ! C’est compliqué…
M – « Géolocalisation intelligente et mobilité durable » mais c’est très générique
V – « L’option SMARTLOC est le lieu qui vous donnera les outils et les compétences pour comprendre et développer une application de géolocalisation sur téléphone portable »
- Un dernier mot de la fin ?
V et M et C – Inscrivez vous !!! C’est une super opportunité !