INFO SI : Option informatique pour les systèmes d’information

L’option INFO SI, de son nom complet option informatique pour les systèmes d’information.
Qu’est-ce donc ? Qu’est-ce qu’on y fait ? Pourquoi ? Comment ?

Si tu te poses ces questions, félicitations, tu es au bon endroit pour trouver des réponses !

L’option info SI est une option assez ancienne, auparavant appelée simplement option info, qui a subi quelques changements lorsque l’option info IA a été créée. La plus grosse différence étant que l’option info offrait justement un choix de cours sur la troisième période entre IA et SI. C’est une option où l’on étudie des concepts divers et variés provenant de nombreux domaines en rapport avec l’informatique.
Non, l’objectif n’est pas de faire de toi une machine à coder, mais d’acquérir une culture et une base de connaissances solides. Dans cette optique, l’option se veut accessible : si tu crains ne pas avoir les connaissances requises, sache qu’il n’y a vraiment aucun prérequis, tant que tu amènes ta motivation et un ordinateur, indépendamment de son OS (pour donner une idée, la majorité de la classe utilisait windows) (et si tu ne sais pas ce qu’OS veut dire, pas de problème. Je l’ai littéralement appris cette année).

Le responsable de l’option, Jean-Yves Martin, est un excellent professeur. Il encadre la plupart des TP, fait de très bons cours, répond très rapidement aux mails et met des références à des œuvres d’heroic fantasy dans tous ses DS et ses TP. Vraiment, un des meilleurs profs de Centrale qui soit.

Comme toutes les options de Centrale, la période de cours est divisée en trois parties. Petite particularité, puisque le développement informatique change constamment, le contenu des cours est amené à changer fréquemment. A titre d’exemple, voici les cours qu’on a eu cette année (2022-2023) :

Première période

Naturellement, qui dit première période dit cours introductifs. Les concepts vus ici réapparaissent par la suite.

GELOG

Ce cours présente le génie logiciel : on y voit entre autres différents critères à appliquer aux logiciels dans leur conception, les différentes activités requises pour en produire un (écrivez la doc par pitié), quelques façons d’organiser sa production, et de l’UML. Beaucoup de diagrammes UML. Dit comme ça, ça peut sonner vague et ennuyeux, mais le cours est plutôt concret et intéressant, et donne une bonne méthodologie à suivre en projet. Ou du moins à essayer de suivre, au début.

BDONN

Ici, on apprend comment gérer des bases de données. Le début du cours n’est pas sans rappeler le cours court de SSTEM. Les TPs sont cependant plus complets et plus nombreux, et le cours va aussi plus loin, car on ne se limite pas aux bases de données SQL, on voit aussi quelques autres technos, notamment du noSQL.

OBJET

Ce cours a deux objectifs : présenter la programmation orientée objet, un paradigme très utilisé, et vous apprendre à utiliser Java, langage que vous utiliserez plus ou moins tout au long de l’année. Le cours se découpe en quelques cours magistraux et beaucoup de TD/TP qui sont dans les faits interchangeables, où vous coderez en fil rouge un jeu simple en binôme, world of ECN. La quantité de travail à fournir peut faire peur au début, mais il faut vraiment garder à l’esprit que l’objectif est de progresser de séance en séance. Le cours fait également appel à quelques aspects d’autres enseignements de la période : il faut faire des diagrammes de conception du jeu comme vu en GELOG, et un des TP, en commun avec BDONN, consiste à créer la base de données utilisée pour sauvegarder le jeu.

MADIS

Le cours d’info théorique de la première période, où l’on étudie les mathématiques discrètes. Le cours est séparé en deux parties : un tiers du cours porte sur la théorie des graphes, un champ d’étude merveilleux auquel le cours ne rend pas justice, et une grosse partie où on voit pas mal de trucs : les codes correcteurs, les arbres d’aide à la décision… Bref, une matière très théorique, qui, même si elle ne semble pas avoir d’application au premier abord, fait partie du socle de connaissances théoriques requises quand on bosse en info.

Deuxième période

MEDEV

Un cours qui s’inscrit dans la continuité de GELOG, comme l’indique son nom complet : méthodes de développement. On y voit pas mal de trucs : comment utiliser les fonctionnalités d’un IDE (enfin… du moins celles de NetBeans… pour ceux qui se demandent, le terme IDE désigne les outils qu’on utilise pour faire du développement de façon générale, qui sont souvent regroupés dans un seul logiciel), comment et pourquoi écrire des tests, et, surtout, on apprend, du moins en théorie, à utiliser git et github, outil dont le côté indispensable et pratique n’a d’égal que la frustration qu’il engendre lors de ses premières utilisations. Tout ceci se répartit sur quelques amphis en commun avec l’option RV, et des TP, encore une fois.

ADATA

Un cours qui était complètement nouveau cette année, remplaçant l’introduction à l’intelligence artificielle de l’ancienne option. L’objectif du cours est de présenter des bases de traitement des données, avec des bases de statistiques et des méthodes fréquemment employées. Pour cela, la matière était divisée entre des cours théoriques très intéressants (Ribatet the best <3 ), et des TPs où on travaillait sur des jeux de données. Problème, on avait le sentiment qu’il y avait peu de liens entre les deux, mais ça ne devrait plus être le cas à partir de l’an prochain.

SECUR

Le nom le dit explicitement, l’objectif de ce cours est de nous présenter les enjeux de la sécurité informatique, vaste univers. Pour cela, le cours fait appel à pas mal d’intervenants extérieurs. On a ainsi pas mal de CM, pas toujours incroyablement intéressants (les 6h sur les enjeux légaux et le RGPD étaient longs…), et quelques TPs qui mine de rien sont assez fun, puisque le but est le plus souvent de casser collectivement une page web, l’occasion parfaite pour toute la classe de laisser son enfant intérieur s’exprimer. Et il parle très fort. On y évoque entre autres : notre propre sécurité, celle de nos organisations (l’ECN en premier…), celle des utilisateurs de nos applications, tout ceci passant principalement par des bonnes pratiques à mettre en place et à respecter (sécurité des mots de passe, campagne de prévention contre le phishing, limitation des accès physiques, ne pas suivre des liens douteux … vraiment, y a pas assez de vulga sur ces sujets). Pour l’anecdote, on a eu 4 heures pour faire le DS chez nous, car la scol avait refilé un TP à surveiller à JYM ce jour là.

SYRES

Un cours pour découvrir le monde merveilleux des systèmes et des réseaux. Concrètement un des deux cours de l’année où on est censé voir comment marche physiquement l’informatique. Sauf que pas mal de TPs ont été enlevés (y compris celui sur le fonctionnement d’un kernel Unix, pour la plus grande tristesse de certains férus de Linux), et que le gros de la matière consiste en des CM donnés par un intervenant extérieur bossant au CHU de Chateaubriand, qui est certes particulièrement qualifié pour parler de ce domaine, mais ne met JAMAIS à jours ses diapos. Sérieusement, on peut limite faire de l’archéologie sur les designs pour retrouver en quelle année ils ont été faits…

Le cours apporte quand même quelques éléments importants à connaître, et a le mérite d’être un des partiels les plus jambonables qui soit. La moitié du DS repose sur un QCM dont les questions ne changent quasiment jamais. Même si le prof sait qu’il y a des annales.

Troisième période

PRWEB

Un cours présentant la programmation WEB. Un amphi de 4h, au cours duquel JYM a dit cette phrase légendaire : “4h sur les bases de la programmation web c’est long, donc si après la pause certains d’entre vous reviennent pas, je comprendrai”. Le gros de la matière consiste donc à faire des TPs, où on construit un site avec différents langages, en avançant progressivement. Certains se sont plaint que ce cours ne soit pas plus tôt dans l’année, son contenu étant d’une part assez utile pour les projets, et aussi utile en entretien pour les stages.  

SYSIN

Un cours sur les systèmes d’information, entièrement pris en charge par des intervenants. Une grosse partie est faite par Thomas Lechevallier le sang, qui nous parle d’architecture de système d’information et anime le TD sur le sujet. Son cours est plutôt plaisant à suivre. On a ensuite deux intervenants Wavestone : l’un fait cours sur les serveurs, le Cloud, Docker… bref, des technos de devOps/ingénieur réseaux qu’il faut connaître. Le deuxième vient faire cours sur l’architecture d’entreprise et susciter des pics d’absentéisme. L’immense avantage de ce cours, tant pendant les TDs de Lechevallier qu’au partiel, c’est que plus on crache sur le fonctionnement de l’école (sport n°1 chez les Nantraliens), meilleure est notre note. Pour preuve, image tirée d’une présentation évaluée, qui a presque remporté le concours de la meilleure présentation :

UI/UX DEVMO

Un cours qui vise à présenter des notions sur l’expérience utilisateur (UX) et les interfaces qui lui sont destinées (UI), ainsi qu’à présenter des éléments sur le développement mobile. Deux concepts qui en théorie vont bien ensemble, mais qui sont plutôt mal combinés dans ce cours. En effet, les différents intervenants parlent plutôt bien de leurs sujets, et les TP sur Android Studio sont intéressants, mais les livrables à rendre sur la partie UI/UX sont moins agréables. Un cours dont l’intérêt est compréhensible, mais qui gagnerait à être remanié. Mention spécial au DS, qui est littéralement une dissert à laquelle personne n’avait le sentiment d’être préparé, quand bien même c’était le même sujet que l’année précédente.

TLANG

Oh c’est bon, les items SLR(1) ça tombe jamais.

Dernières paroles célèbres, source anonyme.

Le gros cours théorique de l’option, où l’on étudie la théorie des langages, un champ de l’informatique théorique assez fourni, et où on voit quelques éléments sur la compilation (en même temps ça va avec). Grâce à ce cours, vous aussi connaitrez toutes les subtilités des grammaires hors contexte et de leur utilisation dans les analyses syntaxiques. Le cours est assuré par Didier Lime, et se présente sous la forme d’un CM s’interrompant parfois pour faire des exos, un format très pratique pour le contenu du cours. Il faut s’accrocher, mais c’est faisable.

Bien sûr, comme je l’ai dit plus tôt, les cours ont des changements d’une année sur l’autre, donc ce que j’ai écrit au-dessus ne sera peut-être plus vrai l’an prochain. La plupart des cours sont des introductions au sujet dont ils parlent, ce qui est normal. Le but est bien de découvrir des concepts, ce qui est le plus difficile, que de devenir expert dans tel ou tel domaine.

Les projets

À ces cours, s’ajoutent deux projets réalisés au cours de l’année : Le PAPPL (projet d’application), qui commence rapidement après la rentrée, et consiste à travailler en binôme sur un sujet, et le PGROU (projet de groupe), qui commence vers la fin de la deuxième période et demande plus de travail.

Les sujets sont très variés et concrets, généralement posés par l’équipe enseignante ou leurs contacts proches de l’école : mettre en place une base de données pour gérer le suivi des données RH et contractuelles d’un laboratoire de recherche, automatiser le suivi des questionnaires d’évaluations des cours, réaliser un scrabble… Le revers de la médaille étant évidemment que se répartir les projets est un exercice collectif périlleux qui ne manque pas de susciter des tensions au sein du groupe.

Ces projets permettent de mettre en application ce qu’on voit en cours, de nous sensibiliser aux enjeux du travail en groupe (surtout le deuxième), de découvrir d’autres choses qu’on ne voit pas nécessairement en cours sur certains sujets, et prennent une grande place dans l’année : on a eu une semaine banalisée (sauf pour les langues vivantes et le mardi…) pour travailler sur le PGROU, à titre d’exemple. Contrairement à ceux d’autres options, ils apportent une vraie dimension concrète au travail effectué, du point de vue où on travaille avec un vrai client, on doit comprendre et spécifier ses attentes, lui proposer des solutions, s’adapter aux retours qu’il nous fait… De plus, ça donne une expérience à mettre sur le CV.

Les stages

En parlant de CV : L’option info permet de bosser un peu partout, les stages sont à chaque fois un peu variés : Développeurs Web, Data Scientist, d’autres travaillent dans le domaine de la business intelligence, ou encore dans le conseil. Clairement, ce ne sont pas les sujets de stage qui manquent. On ne peut hélas pas en dire autant de la motivation des recruteurs à embaucher des EI2…

Conclusion

Pour parler de mon ressenti, j’ai personnellement beaucoup aimé suivre les cours de cette option. La grande diversité des sujets abordés m’a beaucoup plus, et j’ai fortement apprécié le côté concret des projets.

Cette option est donc sans surprise intéressante à suivre pour ceux qui s’intéressent à l’informatique et souhaitent en connaître plus dans ce domaine sans se fermer de portes, puisqu’elle reste généraliste.

Léo

J'ai aucun idée de pourquoi je suis là, mais voilà un article.
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