Interview des danseurs de la CoMu 2023

Attention : Cet article est susceptible de contenir du spoil sur La CoMu 2023 : « Vol en éclat ». Je vous conseille donc d’aller regarder la captation sur YouTube si ce n’est pas déjà fait avant de poursuivre votre lecture.

Q – Pouvez-vous vous présentez ?

Estelle – Je suis Estelle, co-respo rock. En effet, Maxime n’étant pas à Centrale, je répondais à Gladys à sa place ce qui m’a valu une promotion.

Maxime – Je m’appelle Maxime, je suis le respo rock. C’est un double rôle car j’ai à la fois sélectionné les danseurs mais aussi dansé le jour J. Et mon partenaire de danse était Estelle.

Théo – Alors moi c’est Théo, je suis danseur à la CoMu et c’est aussi moi qui ai créé les chorégraphies des danseurs, et un peu des acteurs en aidant Sophie.

Sophie – Je suis Sophie, je suis coach danse et également danseuse sur scène.

Q – Combien y avait-il de personnes dans chaque pôle ?

S – Lors du spectacle on était 5 à la danse. À la base on était 8, mais pour diverses raisons 3 de nos membres ont dû arrêter.

M – Pour le rock, on était 6 avec trois couples de danse.

Q – Quelle était votre plus grande peur avant le spectacle ?

E – L’avion, une figure de rock où l’on s’était beaucoup raté, donc j’étais un peu terrorisé par cette passe. Pour vous décrire la figure, c’est celle où le cavalier porte la cavalière sur une épaule et le couple tourne sur lui-même.

M – Pour moi c’était le porté de Dirty Dancing. À l’entrainement, on le ratait 90% du temps et même si la première fois sur scène n’était pas parfaite, le deuxième soir il était réussi donc on était content.

T – Pour moi c’est le refrain de « Monsieur/Madame » : il y avait pas mal de détails qui avaient été fixés juste avant donc il fallait penser à beaucoup de choses, c’était assez intense.

S – Je craignais beaucoup de tomber sur scène, c’était ma phobie. On avait pas eu beaucoup d’occasions de s’entraîner sur scène. Surtout qu’à la base, on devait danser en chaussures mais ce n’était pas possible à cause des talons. On a donc dansé en chaussettes mais ça glissait beaucoup. 

Q – Quel était votre ressenti pendant le spectacle ?

T – C’était la deuxième fois que je montais sur scène pour la CoMu et les deux fois c’était la même chose. C’est un truc de fou, j’étais galvanisé sur le moment, très heureux.

M – C’était aussi ma deuxième représentation. Globalement j’étais très stressé sur la première représentation, mais pour la deuxième j’étais plus détendu et plus dans le partage avec le public. 

E – Pour moi, il y a eu une vraie différence entre la première et la deuxième représentation. Au début, j’étais tétanisée par le fait d’oublier des passes, de me souvenir que de la prochaine passe et d’être incapable de me rappeler de celle d’après. Je tremblais et j’avais les mains moites. Mais à la deuxième représentation, j’ai découvert le public. Pour les passes, j’étais plus sereine mais j’avais gagné l’appréhension d’être face à un public.

S – J’étais stressée, je tremblais aussi. Pendant les chorégraphies, j’essayais de penser à mon expression faciale car je voulais mettre de l’interprétation. Je devais penser à beaucoup de choses sur le moment.

Q – Comment est-ce que vous avez gérer le nouvel environnement de la scène ? Un sol qui glisse plus que prévu ou un espace plus réduit qu’à l’entraînement.

E – On était préparé aux dimensions de la scène mais on n’avait pas prévu le bord de la scène. Donc heureusement qu’on a pu s’entraîner avant.

T – Je n’ai pas eu de grosse surprise car j’étais là l’année dernière. Par contre, sur « Mes lèvres », le décor a changé au moins trois fois, donc j’ai dû faire des petites adaptations.

S – Pour l’espace, en vrai, on a fait des filages à Centrale avec les vraies dimensions de la scène, on a juste dû bouger les tables hautes pour éviter de nous cacher.

Q – Une fois la pièce passée, quel a été votre ressenti ?

T – À la fin, je me suis rendu compte à quel point c’était un truc énorme. Pour la première fois depuis deux mois, j’avais du temps libre le soir.

E – La CoMu nous manquait tellement qu’avec les 6 danseurs, on a décidé de participer à une autre compétition de rock à la rentrée, après les représentations.

S – J’étais un peu déçue car il y a eu quelques petites erreurs et donc j’étais très triste que ça ne soit pas parfait.

M – Je me souviens d’avoir eu un coup de blues. On a passé deux jours assez intenses, où dès 13h on était au théâtre pour le spectacle et d’un coup il n’y avait plus rien. La redescente est très violente. 

Q – Avez-vous eu des problèmes ?

T – On a eu des imperfections sur « Monsieur/Madame » où l’on était un peu en avance. Et sur « Mes lèvres » où un moment j’ai levé la tête et vu mon meilleur pote au premier rang. J’ai failli explosé de rire.

E – J’avais l’avantage d’avoir été dans le public l’année dernière et je me rappelle avoir trouvé ça super alors que Maxime me disait qu’il y a eu plein de petits problèmes. Ça aide à relativiser et au final je ne suis pas déçue.

M – On est déçu qu’il n’y ait pas eu de fond noir sur le porté de Dirty Dancing, il y avait un manque de synchro avec la régie. Et sinon il y avait la robe d’Estelle.

E – Ah oui, la veille on a chronométré les changements de costumes. Pour « Envole-moi » je mets ma jupe bleue mais impossible de rouvrir la fermeture éclair pour retirer la jupe. La pince, le savon, rien ne marchait jusqu’à ce que Maxime décide d’arracher la fermeture éclair. Sauf que je n’avais pas d’autre jupe qui tournait avec autant d’amplitude donc on s’est dit qu’on allait la coudre. Sauf qu’on n’avait pas le temps, donc au final on l’a fait tenir avec des épingles à nourrice. Heureusement que c’était la dernière jupe car ça prenait un temps monstre à retirer. Et maintenant je n’ai plus cette jupe en ma possession. 

Q – Est-ce que l’éclairage vous a perturbés sur scène ?

E – L’éclairage non, mais les masques oui. Ils limitaient notre chant de vision, donc pour tourner c’était difficile et puis je n’avais pas mes lunettes. Donc autant dire que je ne voyais rien.

Q – Avant la CoMu aviez-vous de l’expérience dans la danse ?

E – J’ai fait du Hip-Hop pendant deux ans, et j’ai fait des battles.

T – Je faisais de la danse depuis un moment mais il y a eu un petit creux pendant la prépa. En tout j’en ai fait une dizaine d’années.

M – J’ai juste fait le rock à Centrale, plus les quelques spectacles liés au rock pendant l’année.

S – J’ai fait de la danse classique et Modern Jazz pendant treize ans mais j’ai arrêté à la fin du lycée. Et à Centrale j’étais au club Hip-Hop.

Q – Comment avez-vous gérer les recrutements ?

M – Au départ, je voulais avoir uniquement deux couples pour qu’ils puissent se produire sur toutes les musiques. Au final j’en ai pris un peu plus.

S – Théo et moi on est venu car on était à la CoMu l’année dernière. Et quand on a demandé qui était partant, on s’est retrouvé à 8 ce qui était bien, limite trop. Mais au final, avec les départs on est retombé à un nombre bien.

Q – Quel a été le planning et la fréquence des entraînements ?

S – On a distribué les chansons en octobre et on a directement commencé l’entraînement. Mais ça dépendait des musiques, on a commencé à créer certaines chorégraphies dès octobre, et pour d’autre on a attendu début janvier.

T – Pour la fréquence, c’était une fois par semaine tous ensemble mais il y avait aussi du travail personnel.

M – Le rock a commencé fin novembre, tous les lundis soirs, mais on pouvait monter à quatre ou cinq entraînements par semaine. Donc on a travaillé beaucoup plus que ça.

S – Et en plus on devait réviser certaines chorégraphies avec les acteurs chanteurs, et ça c’était sur leurs créneaux. On a dû modifier certains mouvements car ça ne leur convenait pas.

Q – Quelle a été la passe ou les mouvements que vous avez le plus appréhender ?

E – Sans hésiter « Envole-moi » pour les raisons citées plus haut. 

T – « Monsieur/Madame » : comme je le disais tout à l’heure, il y avait plein de petits mouvements techniques. Mais « Mes lèvres » était aussi bien stressant car j’étais seul sur scène.

S – « La confession » était délicate car au début on n’était pas synchronisé avec les chanteurs. Mais il y a aussi « Monsieur/madame » car c’est une chanson que j’adore et je voulais qu’elle soit dans la CoMu. Je voulais donc aussi qu’elle soit parfaite sur scène.

M – Il y avait des moments stressants durant tout le spectacle mais un des plus stressant est probablement le porté de Dirty Dancing.

Q – Avez-vous eu des inspirations particulières pour la chorégraphie et la danse ?

S – On a regardé pas mal de vidéos sur YouTube, de tango ou de Danse avec les stars.

T – Je me suis surtout inspiré de danseurs que je suis sur Insta.

E – On a aussi utilisé Instagram pour les transitions, mais pour la chorée Maxime était assez bon pour ne pas avoir besoin de s’inspirer d’autre chose, excepté le porté de Dirty Dancing.

Q – Comment avez-vous gérer le fait de danser avec les acteurs chanteurs sur scène ?

T – Ça dépend beaucoup des acteurs chanteurs. Par exemple Julie/Irène avait fait de la danse donc elle avait envie de danser. Mais d’autres étaient moins à l’aise avec le tempo.

E – Et on a eu de la chance car Théo et Sophie avaient fait le travail en amont d’apprendre la chorée aux acteurs chanteurs. En effet la partie rock avec Marie/Judith et Rémi/Armand ne s’est décidée qu’une semaine avant le spectacle. Heureusement Marie savait déjà danser le rock donc elle a pu guider Rémi.

M – On a eu du mal à bouger Matis/Etienne mais au final ça l’a fait. Et paradoxalement plus on danse avec les acteurs chanteurs moins on fait de rock.

Q – A-t-il été difficile de créer une chorégraphie qui n’altère pas la qualité de chant des acteurs ?

S – C’était une grosse galère : on trouvait quelque chose, on l’expérimentait avec eux, mais ça n’allait pas donc il fallait modifier et tester de nouveau, etc…

T – Des fois, on attendait aussi qu’ils nous proposent des trucs, mais ils n’avaient pas forcément l’expérience pour le faire donc c’était compliqué.

Q – Y a-t-il eu une grande différence avec le fait de danser avec un vrai orchestre derrière soi ?

E – Ça n’a rien à voir. Les changements de scène ça allait, mais l’orchestre était plus lent que l’original. Il a fallu un peu de temps pour qu’on se cale sur le rythme de la musique et il a fallu retravailler la mémoire musculaire. Surtout qu’on doit s’adapter à la fois à l’orchestre et aux chanteurs.

M – Et le chanteur est la plus grande inconnue. Comme on se cale aussi sur les paroles des chanteurs, pour peu qu’il change un peu d’intonation ça peut nous perturber.

T – En plus, les paroles peuvent changer de l’original donc il faut faire attention à apprendre le bon texte pour se fixer les repères.

Q – Avez-vous des anecdotes à nous partager ?

M – Juste avant le spectacle, on a passé 10 min à chanter « Un éléphant qui se balançait » avec l’orchestre. Et aussi le soir de la dernière représentation, on rentrait tous chez nous et je les ai nargués en les doublant à vélo. Sauf que 100m plus loin j’explose mon pneu donc on s’est retrouvé à l’arrêt de tram et ils se sont foutus de ma gueule.

T – Le stress m’a empêché de manger correctement avant les représentations, donc je me suis retrouvé au milieu du spectacle à avoir la dalle. 

Q – On vous laisse le mot de la fin.

T – Venez à la CoMu, tous les vieux se barrent l’année prochaine donc venez renforcer les effectifs.

M – C’est un des plus grands événements de l’année et ça peut encore grandir. On a explosé le compteur d’entrée de l’année dernière alors que c’était déjà un succès. Donc je conseille vraiment de s’impliquer, et dans n’importe quel pôle car c’est un super projet.

S – Tout le monde peut trouver une place. Comme le disait Maxime il y a plein de pôles donc vous trouverez votre bonheur.

Scherbius

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