Option Génie Industriel (GI)
Quantité de travail : 3,6/10 (19 réponses)
Page officielle de l’option
D’après la première définition trouvée sur internet (on remercie l’INSA Lyon pour la synthèse), « Le Génie Industriel s’intéresse aux systèmes de production, d’approvisionnement et/ou de distribution de biens ou de services, à leur conception, à leur mise en œuvre, à leur gestion et à leur amélioration, avec une vision systémique ». Après passage dans l’option, on capte bien l’essence de ce beau blabla mais c’est difficile de cerner ce qu’on y fait vraiment. En fait, c’est un exercice en soi que d’essayer de définir cette option, c’est à la fois tout et rien.
Qu’est-ce qu’on y fait ?
La liste de nos matières est assez longue mais beaucoup sont davantage de la « culture générale » liée à l’organisation des entreprises et les différentes problématiques actuelles auxquelles elles font face. D’autres sont plus techniques, on y apprend des méthodes d’optimisation et d’aide à la décision pour des applications très concrètes sur le terrain. En quelques mots, un résumé de ce qu’on y apprend :
- Les systèmes d’informations et gestion des connaissances : quels genres de logiciels les entreprises utilisent pour gérer leurs informations sur les produits, la RH, les clients, le savoir-faire …
- Acteurs et organisations : les principaux concepts économiques à connaître pour travailler en entreprise
- Chaîne numérique en entreprise : comment les entreprises font pour modéliser numériquement un produit et pour communiquer entre elles ces modèles #CAO
- Méthodes et outils d’aides à la décision : ensemble de méthodes mathématiques/informatiques pour aider à choisir des facteurs pour optimiser une solution (exemple trivial : tu as fait 4 essais de gâteau avec des quantités d’ingrédients différentes et des cuissons différentes, comment trouver la meilleure recette pour contenter un maximum de gens ?)
- Gestion de production : prévisions, planification et optimisation de la production, calcul des besoins en matière première à partir des gammes, la main-d’œuvre disponible, le coût de production, la capacité des machines…
- Modélisation et performance d’entreprise : la modélisation des process par les langages type UML, BPMN… (c’est le cours court SYSTM version améliorée).
- Maîtrise des risques : notions d’ergonomie, de gestion des incidents et prévention des risques (en partie sous forme de MOOC).
- Maîtrise des procédés et industrialisation : projet de conception de A à Z d’un goodies pour l’école #CODEP
- Réseau de valeur : un gros mot pour dire logistique, autrement dit, l’optimisation des transports, de l’ordonnancement des machines… pour que les produits aillent vite d’un point A à un point B.
- Conduite du changement : je pourrais vous le dire si on avait eu un cours mais c’est sous la forme d’un projet assez flou. Théoriquement, c’est comment les entreprises instaurent une dynamique de changement, le préparent et en font une réussite (typiquement passer à toujours plus de numérique ou des techniques de management différentes).
- Simulation et recherche opérationnelle : on utilise des logiciels de simulation et de programmation par contrainte notamment pour trouver numériquement des solutions optimisées à des problèmes type réseau de transport (voyageur de commerce, livraisons, implantation…).
- Achats, coûts, prix : cours de finance version améliorée (c’est le même prof d’ailleurs), et des cours d’introduction aux achats et à la négociation.
C’est dur ?
Non, dans la mesure où 50% des cours sont saucisses, i.e on voit beaucoup de concepts intéressants et très utiles en entreprises mais avec peu d’application en cours donc on s’embête la moitié du temps. De ce fait, les DS (déjà peu nombreux) sont rarement difficiles, du moins pas difficiles à comprendre, tu sais ou tu ne sais pas.
A quoi ça mène ?
S’il y a bien une option hyper généraliste à Centrale, c’est celle-ci, dans le sens où tu peux aller dans n’importe quelle marque qui te vient à l’esprit quand tu en sors : les géants de l’aéronautique (Safran, Airbus, …), de la cosmétique ou de la mode (L’Oréal, Calvin Klein, LVMH…), les grandes surfaces (Carrefour, Liddl, Casino…), la SNCF et j’en passe… En fait, n’importe quelle entreprise qui produit des biens propose des postes adaptés à l’option, car le cœur de l’option, c’est l’industrie, son fonctionnement, toutes les problématiques qui se posent dans une chaîne de production, la recherche de solutions optimisées et même au-delà de ça, la gestion et l’organisation d’une entreprise. Donc tu peux aussi entrer dans une entreprise de services (les banques, assurances, boîtes de conseil…). C’est large, tellement large que les autres options peuvent aussi tâter le terrain chez nous. A moins de devenir un expert technique, il y a de fortes chances que tout nantralien finisse un jour par occuper un poste dont les problématiques sont vues dans notre option et qui, en général, s’apprennent sur le tas. D’ailleurs, les stages de GI pullulent partout, que ce soit de l’amélioration continue, de la logistique, de la supply chain, de la qualité, du conseil et j’en passe, il y a des offres partout tout simplement parce GI est une option très proche de la structure même d’une entreprise donc qui dit entreprise dit besoin d’ingénieurs en génie industriel. CQFD
Le mot de la fin
On ne le dira jamais assez bien mais le génie industriel c’est surtout du bon sens appliqué à grande échelle. Les problèmes ne sont pas difficiles à comprendre mais c’est souvent un casse-tête pour trouver une solution qui convienne à la fois au client qui veut son produit livré comme il faut, au comptable qui veut dépenser le moins possible, au chef de production qui a des timings serrés, au PDG qui veut toujours plus, à Pierre qui a mal au dos, à Paul qui veut plus de responsabilités ou à Jacques qui veut réduire la consommation d’électricité., et la liste ne s’arrête pas… On voit des choses très très variées dans cette option et, sans recul, on a à tort, l’impression de ne pas toujours faire grand-chose tellement c’est vaste, mais toutes les problématiques que l’on aborde sont très concrètes et actuelles. On en voit directement l’intérêt pour les entreprises. Si tu ne te vois pas devant un ordinateur toute la journée, ni en train de faire plein de calculs théoriques dont tu ne vois pas le bout, mais que tu veux avoir de bonnes bases pour bosser demain en entreprise, fonce chez nous !
Par Ace