Interview des acteurs chanteurs de la CoMu 2023

Attention : Cet article est susceptible de contenir du spoil sur La CoMu 2023 : « Vol en éclat ». Je vous conseille donc d’aller regarder la captation sur YouTube si ce n’est pas déjà fait avant de poursuivre votre lecture.

Q – Pouvez-vous vous présenter et nous dire quel personnage vous jouiez ?

Julie / Irène – Je suis Julie, actrice chanteuse à la CoMu. Je joue le personnage d’Irène qui a un poids à assumer et beaucoup d’attente.

Félix / Marcel – Je m’appelle Félix et je joue Marcel, le barman de la CoMu qui est en arrière-fond à plier des serviettes, nettoyer des verres et plein d’autres choses.

Maxime / Gabin – Moi, je suis Maxime, je joue l’employé de Marcel avant de tout lâcher pour aller boire un verre avec une cliente.

Mattias / Léon – Alors moi, je suis Mattias et joue Léon qui, pour faire simple, est le petit frère. Et accessoirement l’un des trois escrocs.

Chiara / Diane – Je suis Chiara-Diane, la grande sœur de Léon qui parle peu et ne se fait pas écouter. Et je suis aussi malade et à la fin, je [SPOIL].

Matis / Etienne – Moi, c’est Matis, je joue Etienne dans la CoMu et je suis à la botte d’un mystérieux employeur.

Rémi / Armand – Je suis Rémi et je suis Armand. Un personnage un peu central de la pièce autour duquel gravite toute l’histoire.

Marie / Judith – Je m’appelle Marie, de mon nom de scène Judith, ou escroc numéro deux avant qu’il y ait des noms. Je suis celle qui est en vert, mon plus grand bonheur, et qui s’en fiche un peu, car être escroc, c’est drôle.

Q – Quelle était votre plus grande peur avant de monter sur scène ?

F/M – Moi, ma plus grande peur était de casser le décor.

M/G – J’avais des actions qui étaient dures à faire, comme tomber. Il est difficile de bien tomber quand on sait que l’on va tomber, c’était ça ma plus grande peur.

M/E – J’avais un monologue dans les premières scènes, et j’avais peur de rater ça comme une merde sur scène.

J/I – Je pense que c’est le jeu en général et d’oublier mon texte. Puis il y a en plus les danses où il ne fallait pas trébucher sur scène.

M/L – Clairement les danses aussi pour moi. Et aussi avoir la voix cassée le jour J, j’en ai fait des Cauchem’Arts.

C/D – Le théâtre en général et puis le jour J, j’ai raté ma dernière scène alors que c’était déjà arrivé en filage.

M/J – Les chansons, dans « Les limites » il y a un couplet un peu plus aigu que les autres et le changement de note n’était pas évident. Surtout que j’ai raté les quatre dernières répétitions avant le jour J.

Q – En parlant des textes, avez-vous dû improviser sur scène ?

M/L – SCÈNE 5 ! SCÈNE 5 ! La première scène où je suis sur scène avec Chiara/Diane. En mode hyper émouvant « Je suis malade ».

C/D – « Je veux te dire quelque chose, il va m’arriver un truc » et normalement Rémi/Armand doit arriver pour couper, mais Rémi/Armand n’est pas arrivé pour couper.

M/L – Du coup Chiara/Diane a fait « Tu sais ce n’est plus la peine de trouver de l’argent parce que… » PARCE QUE QUOI ?! MAIS DIS-LE !

M/G – A une répétition général, je ne suis pas rentré sur scène, c’est une cause du fameux : « Elle est où ma veste ? »

J/I – Le deuxième soir, une scène où je suis avec Félix/Marcel et…

F/M – VOLUME !  (NDLR : Merci Félix)

J/I – C’est la scène dans laquelle je demande à Félix/Marcel de me donner l’argent. Sauf qu’il n’a pas réussi à viser ma main donc il a dû insister une dizaine de fois. Ce n’est pas de l’improvisation, mais c’était compliqué de ne pas rigoler.

F/M – De manière générale, quand Marcel est seul sur scène, il y a pas mal d’impro au niveau des gestes, des déplacements. Aussi, à l’une des représentations quand je dois arrêter une bagarre, le bruitage se déclenche trop tôt donc j’ai dû partir plus tôt que prévu et Rémi/Armand a dû aussi un peu improviser pour que le texte colle mieux à la situation.

Q – Comment avez-vous géré l’apprentissage de tous les textes et les musiques ?

J/I – En vrai, ça allait, on a su très tôt nos textes. Dès la Toussaint, je crois que l’on avait les deux actes. C’était dur au début, mais on était poussé à l’apprendre très vite et c’est ce qui nous a permis de bien avancer.

M/G – Je confesse, lors de l’italienne* des vacances de la Toussaint, j’avais l’ordinateur pas loin.

R/A – En vrai ça va (rire des acteurs chanteurs). Bon en vrai, j’avoue que j’oubliais par moment. Mais vu que j’ai 15 scènes, le temps que je révise un texte, j’en ai oublié d’autres.

M/G – Après pour « Devils Waltz » j’ai d’abord appris l’air et puis en promenant mon chien, j’ai appris les paroles. Et c’est venu tout seul, car les syllabes sont venues se caler naturellement sur le rythme.

* Italienne = les acteurs récitent le texte sans le jouer ni jouer physiquement.

Q – Quel était votre ressenti durant les représentations ?

M/L – Le néant !

R/A – Le black-out. Ça passe très vite, c’est infiniment plus rapide quand on joue que quand on regarde la captation.

M/G – Ça a été long. Vu que je ne rentre qu’à la scène 7, j’ai l’appréhension qui monte bien avant. Mais après ça enchaîne et ça se passe très bien.

J/I – Pareil pour moi, je n’ai qu’une scène à l’acte I, donc j’ai bien le temps de stresser et c’est aussi difficile de rentrer dans mon rôle.

M/E – Je n’ai pas pris tant de plaisir que je l’aurais pensé, j’étais tellement concentré à faire les choses bien que c’était compliqué de prendre du plaisir.

F/M et C/D – J’ai quand même réussi à prendre du plaisir.

M/L – J’ai pris plus de plaisir le deuxième soir que le premier. Le stress faisait qu’on était meilleur d’un point de vue technique le premier soir, mais le deuxième soir, on était plus relâchés et donc on jouait mieux nos personnages.

M/J – Je me suis amusée comme jamais. Sur scène, c’était génial, au bord de scène, j’aimais regarder les copains jouer et je m’ambiançais sur les musiques de transition.

Q – Comment vous avez géré le fait de jouer sur une scène pas forcément aux dimensions prévues, avec l’ajout de l’éclairage, etc. ? 

C/D – Pour le décor et la scène, on avait déjà eu un filage où tout était bien positionné à quelques centimètres près donc on était habitué.

R/A – Les lumières, j’avoue que je n’ai pas fait très attention, je ne les avais pas dans les yeux donc c’est bon. J’ai même découvert qu’elles changeaient en regardant la captation.

C/D – Parle pour toi, j’avais un gros spot pointé sur moi, j’en avais les larmes aux yeux tellement ça faisait mal.

Q – Il y a eu un gros changement entre le filage sans public et la représentation ?

M/L – Oui ! On avait Maxime/Gabin sur la scène pendant la scène 7.

M/G – Ce qui pouvait changer, c’était par rapport au public. Pendant les filages, on voyait toute la salle et donc mon regard se perdait dans la salle alors que durant les représentations avec le noir, on ne voyait que les premiers rangs.

J/I – Voir le public m’a donné l’envie de bien faire.

Q – Comment vous sentiez-vous après les spectacles ?

J/I – Du gros bad de ne plus jouer et d’arrêter maintenant.

M/L – Avec le cœur, on pouvait faire un mois entier de représentation, mais physiquement, j’étais rincé après le deuxième soir. 

R/A – Il y avait deux types de personnes, celles qui s’effondraient après les représentations et celles qui étaient remontées à bloc, c’était mon cas.

M/E – Je crois que c’est pleurer qui m’a fatigué, que ça soit juste après que le rideau se soit fermé ou pendant la soirée. 

M/j – Cinq minutes après, j’étais trop contente, car ça s’était bien passé. Et plus loin, je m’attendais à être plus triste que ça, mais finalement ça va. Bien sûr que je suis triste, mais ça s’est tellement bien passé que ça comble un peu la tristesse.

Q – Aviez-vous une expérience dans le théâtre, le chant ou la danse avant la CoMu ?

J/I – J’ai fait de la danse classique pendant des années, mais ça ne m’a pas du tout aidé. Et j’ai aussi des années de conservatoire et du chant même si c’était plus du registre classique.

F/M – J’ai fait un an et demi de théâtre d’improvisation à Centrale.

M/G – Je n’ai pas d’expérience en chant en tant que tel, mais je baigne dans la musique depuis six ans et en plus l’année dernière, j’ai participé à la CoMu en tant que guitariste. Le rock que j’ai fait ne m’a pas du tout aidé.

M/L – J’ai fait deux fois du Just Danse, dont une fois à la soirée bar PhArt’aons pendant les campagnes. Sinon j’ai fait deux ans de théâtre et pas mal de musique (NDLR = Bassiste de The Moondale) et quand je suis dehors, je ne fais pas attention à ce qui m’entoure donc il arrive que je chante à haute voix.

C/D – En danse, 2-3 ans de Modern Jazz, deux ans de conservatoire et deux ans de claquettes sans compter les activités pratiquées en autodidacte. En chant, quatre ans de chorale et deux ans de chant solo, ce qui n’a pas servi, car c’était uniquement en voix de tête et je n’en ai pas fait. Et rien en théâtre, si on excepte un camp d’une semaine pour faire une mini comédie musicale en anglais.

M/E – Je n’avais strictement rien fait à part un peu de guitare et je me suis mis au chant l’été dernier. Il y a eu les Moondale qui m’ont beaucoup apporté. Sans cette expérience la CoMu ne se serait pas passé pareil. Donc, on peut dire merci à The Moondale.

M/L – Et aussi à l’ampli sur le ventre.

M/E – L’histoire est que si j’ai pu chanter « Envole-moi » à l’octave, c’est grâce à Chiara/Diane. C’est elle qui est venue et qui m’a dit : on va te mettre un ampli de guitare sur le ventre et tu vas souffler. Grâce à cette anecdote véridique, j’ai chanté à l’octave.

R/A – Je n’ai pas d’expérience de danse, je commence par ça, car ça m’a traumatisé. Les danses viennent en janvier donc après qu’on a tout mis en place. Ça chamboule un peu tout et ça a été compliqué. J’ai fait la comédie d’Ascalie à Centrale pendant un an et demi. Big up à Morgane. Et le chant, j’ai toujours aimé chanter, mais sans être allé dans quelque chose de sérieux.

M/J – Au lycée, j’étais en option théâtre, donc j’ai fait des représentations dans d’autres lycées. Au collège, j’ai fait quelques comédies musicales même si elles n’avaient pas du tout le même budget que la CoMu. Et au collège, j’étais à la chorale.

Q – Comment avez-vous géré la difficulté de danser et chanter en même temps ?

R/A, M/G et M/L – Mal, voir pas du tout.

J/I – Les danses sont venues très tard donc on pensait maîtriser, mais il fallait toujours rajouter des trucs. C’était dur et inattendu.

F/M – Ce qui est dur de se rendre compte, c’est qu’en dansant on chante moins bien. On se concentre plus sur la danse donc on oublie de se concentrer sur le chant et le maintien du souffle.

M/J – Si on avait eu plus de répétitions sur la danse, on aurait été plus sereins de danser et chanter en même temps. Surtout le mouvement qui ressemblait à un pas croisé sur « Les limites » était difficile à apprendre et faire.

Q – Quand avez-vous commencé à apprendre les danses ?

M/L – Un mois avant le spectacle.

C/D – Voire la semaine avant le spectacle.

M/L – Non, ce qui s’est vraiment passé, c’est qu’un mois avant le spectacle les coachs sont venus en mode : « on va COMMENCER les chorées, on a COMMENCE à réfléchir à ça ».

J/I – Puisqu’évidemment il y a un gros travail de progression. Il y avait des sessions de danse à la place de session de chant ou de danse. Rémi/Armand, à partir de janvier, a passé plus de temps à apprendre les danses que son texte, voire que ça.

M/L – Ça évoluait tout le temps, voire même le jour J. En sortant du filage général qui était l’après-midi même de la représentation. On m’a dit : il faut penser à ça, ça, ça et ça. C’est des petits trucs mais ça fait d’autant plus de choses auxquelles réfléchir.

R/A – Et c’était ça pour tout, même le texte. On s’est rendu compte d’incohérences dans le texte au dernier moment. Et pour parler de la danse lors de « La confession », j’ai pas chanté aussi bien que je l’aurais voulu car j’était trop concentré sur la danse. Mais c’est devenu de l’ordre du réflexe donc ça allait.

F/M – Le problème c’est que pour « Voyage en Italie » ce n’était pas un réflexe. La chorée a commencée à être réfléchie un peu tard, sans compter que je n’ai pas pu me rendre à la première répétition à l’ENSA donc je n’ai eu qu’une vidéo. Et les portés et les tombés ne sont pas l’idéal pour chanter.

C/D – Pour ma part, sur « Mots justes », il n’y avait pas de chorée, c’était que de l’impro et un peu de préparation à l’avance.

M/E – C’est très marrant quand on arrive sur un créneau de danse et que l’on te dit : fais ce que tu veux. Par exemple sur « Envole-moi », ma chorée consistait surtout et avant tout à esquiver le rock qui dansait autour de moi. Et sur « La confession » on a que 30% de danse, le reste on se regarde juste.

R/A – Sur certaines chansons c’était très agréable. Sur le « Gâteau empoisonné » c’était très agréable de danser et ça nous libérait. Et j’ai pris aussi beaucoup de plaisir sur « On arrive en ville ».

Q – Comment voyez-vous votre propre personnage ?

J/I – Je n’aimais pas trop Irène car elle n’avait pas beaucoup de texte, mais elle brille plus par ses chansons que par ses paroles et vu que j’aime bien chanter ça m’allait. Puis quand je me suis plus penchée sur le personnage, ses motivations etc… c’est allé mieux.

F/M – J’ai beaucoup aimé jouer Marcel même si c’est un personnage compliqué avec une histoire. Il est un peu au cœur de l’intrigue. Il est un peu impulsif, vengeur mais aussi puéril car son plan ne lui ramènera pas sa femme. Il a vraiment deux phases, entre le Marcel du premier acte et celui du deuxième.

M/L – J’ai vraiment accroché avec ce personnage. Au début j’étais dégoûté de ne pas être barman mais après la première lecture, quand Julie/Irène disait que j’étais naïf car c’est moi qui souffrais, que Chiara/Diane était morte, elle était libre, j’ai littéralement pleuré, j’avais trop de peine pour mon personnage. A quelques détails près c’était moi, je me suis bien retrouvé dans ce personnage. J’ai un petit regret de ne pas avoir assez retranscrit le côté dramatique et son déni. Et le fait de pas arriver à jouer le déni est mon seul regret, de lui avoir enlever de la profondeur.

C/D – Comme Julie/Irène, en première lecture ça faisait la grande sœur fragile, ça m’est resté un peu en travers de la gorge. Elle n’avait que trois scènes à l’époque puis on en a rajouté, notamment pour rajouter des musiques. C’était dur de ne pas juste jouer la sœur fragile et d’essayer de rajouter de la profondeur au personnage.

M/G – Gabin c’est un petit jeune un peu perdu et qui a envie de faire quelque chose de stylé comme faire partie d’une bande de criminel et ça m’a fait rire. Le petit côté perdu et rigolo me plaisait bien mais il est quand même bête. Mais en le jouant j’ai appris à plus l’aimer et essayer de lui donner un peu plus de profondeur. C’est un personnage qui se construit tout le long de la pièce.

M/E – J’ai eu beaucoup de mal avec Etienne. Je me disais que c’est un peu le mec qui est charismatique et qui n’a besoin de personne. Mais plus la CoMu avançait et plus il me faisait pitié. Il est obligé de vivre sa vie par procuration et de dépendre de quelqu’un pour lui donner un but. Le premier acte avec Marcel, puis le second c’est Armand. Aussi il est vachement dans l’attente, à regarder ce qu’il se passe sans agir. Et personnellement j’ai bien aimé mon costume violet et mon maquillage de mec mystérieux.

R/A – Armand, personnage qui parle beaucoup, qui est important et ça me faisait un peu peur. Armand c’est plein de choses, il est énervé, sa relation avec Irène ou ses parents. J’avais peur de ne pas lui donner la profondeur nécessaire, une scène où je joue la dépression puis celle d’après je retrouve espoir avant d’être trahi et pour finir un long monologue triste. Ce n’est pas facile d’enchaîner tout ça.

M/J – Je me suis vraiment dit : bah, c’est moi. Je suis contente que ça soit un personnage comme ça car je la comprends vraiment. C’était donc un rôle plutôt confortable.

Q – Décrivez-nous les relations entre vos personnages.

M/E – Matis/Etienne et Julie/Irène ! On a fait un exercice de théâtre où l’on a passé une heure à se passer une boîte de gâteau en jouant nos personnages. Au début je pensais que j’étais au-dessus d’elle au niveau de la confiance en soi, mais au final ce n’est pas le cas. La dualité entre Matis/Etienne qui a besoin de quelqu’un alors que Julie/Irène est vraiment seule.

R/A – Armand n’était là que pour lui-même. La plupart des scènes je suis devant et je ne vois personne, à l’inverse de Marcel. Il vit seul dans sa bulle et c’est un petit regret de ne pas tisser de relation avec les autres personnages.

M/L – Les escrocs, on peut avoir l’illusion qu’il sont proches car on présente le trio comme étant les trois « personnages principaux », mais à la seconde où ils se quittent ça n’a plus d’importance. Ils sont plus ensemble par opportunité que par plaisir. Par contre, là où c’était compliqué c’était dans la relation Mattias/Léon et Chiara/Diane car l’entièreté de la planète entière, nous y compris, pensait qu’ils formaient un couple mais ils sont juste frère et sœur. Et puis on est sensé être super complice mais entre le fait que je vis dans le déni et que ma sœur n’est pas écoutée ça ne marche pas. Et puis ça la soule aussi un peu que je sois escroc. Donc c’était un savant mélange à faire, entre être proche car on est frère et sœur mais pas trop non plus car sinon l’Alabama est encore moins proche avec les relations conflictuelles qu’on avait. Tout ça faisait que c’était compliqué.

M/G – J’essaie de me faire respecter par tout le monde mais tout a échoué sauf avec Marie/Judith. Je me force à me créer une place dans la bande mais il y a juste Marie/Judith qui me laisse une chance alors que les autres me demandent plus de partir qu’autre chose.

F/M – Marcel hypocrite envers tout le monde, sauf peut-être avec Diane. Mais il est trop obstiné par sa vengeance pour aller plus loin. Un moment intéressant est avec Julie/Irène où il commence à montrer un peu plus son hypocrisie. Mais il s’en fiche de mentir si ça va dans le sens de son plan.

J/I – J’ai peu de scène avec tout le monde sauf avec Rémi/Armand où notre relation ne va qu’empirer. La relation que j’ai avec Chiara/Diane sert surtout à faire une jolie chanson, car d’après le titre de la chanson c’est « Ma meilleur amie ».

M/J – Je ne parle à aucune des filles, au mieux je leur dis bonjour et au pire je suis juste dans la même pièce qu’elles. Avec Gabin c’est une amitié mais qui n’est pas la même dans un sens et dans l’autre. Je le vois un peu comme un idiot de qui je rigole mais aussi d’un enfant à qui je dois apprendre la vie. 

Q – Quel a été l’impact de la mort de Chiara/Diane sur les personnages ?

M/E – Je pense que c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Rémi/Armand et Matis/Etienne en ont rien à faire que Chiara/Diane soit morte, mais c’est le déclencheur qui va faire qu’ils vont partir.

R/A – J’ai joué un Armand très triste sur la scène de sa mort. C’est la première fois qu’il voit des conséquences. Il se dit : « Merde qu’est-ce que je veux faire de ma vie » et ce qu’il veut se faire c’est Etienne.

M/L – C’est un cataclysme, c’est la deuxième mort d’un personnage, ne serait-ce que symboliquement. La raison de son existence depuis trois années vient de disparaître, en plus que c’est la mort de sa sœur. Léon vivait dans le déni mais là c’est la fin du déni il n’a plus d’avenir.

J/I – C’est un peu l’ultime perte de contrôle. Tout s’effondre encore plus et je regrette ma faute. Tout va être chamboulé.

F/M – Marcel est un peu triste de la mort de Chiara/Diane. C’est son seul regret dans son plan, car son but n’était pas de se venger particulièrement de Diane.

M/G – Au début Gabin ne comprend pas ce qu’il se passe puis ça lui fait prendre conscience que c’est un environnement dangereux.

M/J – Judith aimait bien Chiara/Diane, comme elle aime tout le monde. Mais vu qu’elle n’est pas bandit, elle ne trouve pas que c’est juste qu’elle soit morte. Ça la touche plus que le départ de Mattias/Léon ou le fait que Félix/Marcel soit Colombo.

Q – Comment imaginez-vous la vie de votre personnage après la pièce ?

C/D – Au Père-Lachaise.

M/L – C’est la grosse inconnue, ce n’est pas assez développé sur la force de caractère du personnage s’il peut surmonter ça. S’il reste en vie, c’est sûr que quelque chose est brisé à jamais en lui. Une des possibilités c’est qu’il va de l’autre côté de la barrière, il devient flic pour combattre le crime ou un truc comme ça. Une autre possibilité est qu’il erre et se laisse mourir de faim et de froid.

R/A – Je ne suis pas sûr, il va s’enfuir avec Matis/Etienne mais est-ce qu’il ne va pas retomber dans ses travers ? Il est jeune donc il y a une chance qu’il laisse tomber Etienne plus tard sans compter qu’il peut draguer la mauvaise personne et se faire planter.

M/E – La relation entre mon personnage et celui de Rémi/Armand va surtout dépendre de si Etienne arrive à le combler physiquement.

F/M – Il vit dans la peur, la peur de Judith qui dénonce tout. Donc tout comme il n’avait pas réussi à reconquérir sa femme, il s’enfuira de peur d’être retrouvé par les escrocs. Il va partir sûrement en Italie et peut-être qu’il finira sa vie comme une merde.

J/I – Je vois bien Irène devenir entièrement indépendante, de sa famille, des hommes, juste de se suffire à elle-même.

M/G – C’est tout ou rien. Soit ça m’a dégoûté du crime, soit je deviens un baron de la drogue. Je me vois bien revenir voir Judith deux ou trois ans après pour lui montrer ce que je suis devenu. Ou alors il deviendra ami avec Mattias/Léon et l’aide à le reconstruire.

M/J – Judith fait ce qui lui plaît. Je ne pense pas qu’elle restera escroc, car les autres ne sont plus là. Ce qu’elle préfère c’est être et faire des choses avec les autres. Je pense qu’elle errera jusqu’à trouver un Gabin V2, rentrer dans son univers et m’amuser dedans.

Q – Que voulait être Mattias/Léon à part escroc ?

M/L – Forgeron. Non plus sérieusement vu qu’on était pauvre, un emploi qui ne nécessite pas trop d’études comme cheminot.

Q – Avezvous influencé le caractère de vos personnages ?

M/G – Je me suis engueulé avec tout le monde sauf avec Maëlle pour mon personnage. A la base je n’aimais pas trop mon personnage et puis il y a la scène avec Julie/Irène où je passe un peu de l’ignorant à celui qui dit des paroles stylées puis en mode je n’ai pas compris. Je n’ai pas aimé cet entre-deux, c’est pour ça que je jouais l’ironie. C’est vrai que quand on a que le script, c’est compliqué de faire passer les émotions.

J/I – J’étais très intimidée par Irène, donc tous les conseils que me donnaient les autres pour la jouer, je les prenais. C’était plus de la soumission au personnage que moi qui prenais les devant pour le créer.

M/J – Judith c’était moi.

F/M – J’ai bien aimé jouer Marcel, j’aime bien jouer les méchants donc non je n’ai pas trop influé sur mon personnage.

Q – Les paroles des chansons ont été réécrites à des degrés divers, cela ne vous a pas trop perturbés ?

M/E – C’était horrible. « Envole-moi » je la connais par cœur et il y a des petites choses qui changeaient et c’était l’horreur, c’était la confusion dans la tête.

M/L – Je suis d’accord que le pire c’est quand ça change qu’un peu. Si on ne fait pas, on continue sur la lancée de la chanson originale.

J/I – Ce risque était limité car la plupart des chansons m’étaient inconnues, donc c’était comme apprendre une nouvelle chanson.

M/J – Sur « Quand on arrive en ville » je préfère mon couplet à l’original, il va bien avec le personnage.

F/M – Sur « Monsieur/madame » c’était compliqué, les paroles finales ont mis du temps à arriver. Il y avait des paroles déjà écrites mais j’ai souligné les incohérences donc il fallait les réécrire. Et le temps qu’elles arrivent, j’avais appris l’original car je ne savais pas quels passages allaient être modifiés, donc ensuite j’ai dû désapprendre les paroles pour apprendre celles de la CoMu.

Q – Qui a gagné le pari de ramener le plus d’argent au début de la pièce ?

M/L – C’est moi, je cite : « Rien qu’avec la dernière mission, j’ai gagné assez pour payer la moitié de tes frais d’opérations. »

M/J – Pourtant j’avais une liasse de billet gigantesque.

M/G – Non je suis d’accord avec lui, il s’est fait plus d’argent en une fois qu’en trois ans donc j’espère qu’il s’ait’est fait une grosse somme d’argent. A moins que ça veut dire que les escrocs sont nuls et ne gagnent pas d’argent.

Q – Quelle était la boisson préférée de votre personnage ?

M/G – J’en ai très honte mais je pense que ça serait de la Leffe rubis. En fait non, puisque je m’étrangle quand on me donne de l’alcool, donc ça serait du punch sans alcool.

F/M – Whisky.

M/E – Martini.

M/J – Martini moi aussi, mais dilué ce n’est pas bon.

J/I – Je ne bois pas, en tout cas chez Marcel. Enfin chez moi puisque que c’est mon bar.

M/L – Je pense que ça serait un petit rhum arrangé.

C/D – Du whisky, c’est la seule chose qu’elle boit au comptoir. Excepté les vins de table, je ne pense pas que Diane boive beaucoup pour des raisons assez évidentes de santé.

R/A – Un Cosmopolitan en privé. Mais vu qu’il n’assume pas, en public il prend un Martini. 

Q – Avez-vous des anecdotes amusantes à nous partager ?

M/E – Je me suis renversé de l’eau sur moi entre deux scènes le premier soir et ça m’a totalement paniqué. Ça a été mon moment de panique ultime de la CoMu.

M/G – Une fois sur deux quand Irène entrait sur scène en criant « Armand » elle riait.

M/E – Ça la faisait beaucoup rire de me menacer avec un pistolet.

J/I – Mais attendez, c’était horrible de réviser cette scène juste avec un pschitt-pschitt, un pistolet à eau. Ça n’a été que très tard que j’ai réussi à faire cette scène.

M/J – Julie/Irène est la personne la plus drôle de la CoMu, 80% des trucs drôle viennent d’elle et surtout en impro elle est incroyable.

J/I – Les heures d’impro était des heures de stress pour moi. Un jour, j’avais une impro avec Chiara/Diane et Maxime/Gabin et ils ont commencé à se draguer. Je ne savais pas où me mettre.

M/E – J’ai spoiler un jour « Envole-moi » à la cafet. J’étais au premier étage et je chantais tellement fort que ça s’entendait depuis le bas.

M/J – Anecdote plus mignonne que marrante mais le rock avait un jour répété la danse sur « Envole-moi » dans la salle Envol.

M/G – Quand on revient de l’entracte, un moment, Judith dit : « Je me suis pris plus de flotte que je n’en ai bu dans ma vie ! » et un jour on était allé se passer sous l’eau. On est revenu les cheveux dégoulinants, c’était très marrant mais ils nous ont dit : c’est de la merde ne faites plus jamais ça. Donc on est resté sec les fois d’après.

F/M – J’ai failli envoyer une chaise dans le public le premier soir. Elle s’est arrêtée à juste 10 cm de la scène. Les pieds dépassent presque.

M/E – Le bisou n’était pas scripté.

M/L – Et il faut aussi penser à garder sa voix en revenant du WEI, car Matis/Etienne a dû repousser quatre fois les castings à cause de ça.

Q – On vous laisse le mot de la fin.

M/E – Venez au casting l’année prochaine ! Vous pouvez être nul ou vous chier au casting mais si vous êtes motivé vous pouvez être pris, comme Maxime/Gabin.

M/G – Ouais enfin ça soulignait surtout mes capacités dans le théâtre et le chant. 

M/J – Moi je veux dire du bien des coachs.

C/D – Et moi du mal.

F/M -Tintinabuler

M/L – Chiche !

J/I – Je voulais juste dire merci mais je vois que ce n’était pas vraiment l’état d’esprit.

Scherbius

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